Prendre conscience des potentialités de l’être humain dans son environnement est un enjeu fondamental pour son développement personnel et par conséquence, l’interaction qu’il propose dans notre société.
En effet, nous sommes marqués par notre milieu de vie. L’évolution des villages et des villes témoigne des agissements des citoyens. Notre participation à la gestion de la cité se reflète dans l’harmonie des paysages. L’analyse paysagère nous donne les éléments de compréhension de la vitalité de notre cadre de vie.
L’homme nouveau, c’est l’ouverture à l’autre et ce sera celui qui accompagne la relation dans un souci de fraternité et de solidarité. Les lieux sont à la base de notre cheminement pour créer notre relation : pas-à-pas, nous écrivons notre histoire en tenant compte de la géographie, du sentier qui nous apporte la voie des futures étapes à franchir pour se découvrir et faire corps avec notre terre.
La marche d’observation est, à mon sens, la méthode à utiliser pour enclencher le processus de la connaissance et d’envisager des échanges dans le lieu que nous approchons. Le véhicule de la pensée nous permet d’ouvrir notre cœur et notre esprit et nous percevons les actions à mener pour œuvrer sur l’environnement, notre cadre de vie et notre santé.
Le monde intérieur et le monde extérieur sont intimement liés. L’histoire de l’un est le miroir de l’autre (cellules miroirs).
Dans cette démarche, les lieux se familiarisent et nous apprenons les besoins spécifiques à donner aux échanges. Le jeu à avoir, la part à assumer pour reconnaitre et transmettre le potentiel du lieu. Bref, le goût de l’autre pour vivre une relation réciproque ou réflexive.
Le vivre ensemble est à ce prix. Pas de consensus, plutôt une nécessité de donner la vitalité qui correspond à l’enfant qui vient de naître. Grandir se fera dans la roue de son prochain et vice-versa pour gagner l’étape suivante.
Pour terminer, cette vision d’un monde, où nous sommes les passagers de notre vaisseau cosmique et que la prise en considération de la beauté de notre univers se réalise par le travail de notre monde.
De cet émerveillement et afin de ne pas commettre d’erreur, il nous reste à comprendre, comment marcher dans l’espace que nous avons comme mission de « jardiner ». D’être prudent pour recevoir l’eau qui irrigue notre corps et accompagne la vie sur notre terre.
Dans cette réalité, voilà la société liquide qui se met en place permettant la poésie de la vie qui nous emporte vers d’autres horizons.
C’est ce que je nous souhaite du fond du cœur ; d’être dans la vallée, de distinguer la brume qui dessine les contours de notre paysage afin de faire corps avec notre environnement.
Dans cette réalité métaphysique, le possible se met en place et l’œuvre devient lumière visible par tous.
C’est cet accompagnement que je vous propose ce dimanche. Une marche d’observation pour passer un temps commun à notre réalisation. Merci à tous, pour écrire le livre de l’Homme et de la Nature.
Philippe Michaux, président de l’ASBL « Le Chemin d’un Village »